Occupations dominicales: des papiers pour Guilherme Hauka Hazanga
Pour ne pas être arraché à sa compagne,
pour ne pas être
arraché à ses enfants,
un homme s'est enduit d'excréments,
de
matières fécales ont dit les journaux, la télé.
Un homme s'est
enduit de merde.
Parce qu'on lui avait ôté toute autre possibilité
de parler,
d'expliquer, de dire non, d'aimer,
un homme a été
réduit à le faire en s'enduisant de merde.
Ici, dans cette France, la nôtre,
à un moment où nous
mangions,
travaillions, pleurions, nous promenions,
ou faisions
l'amour.
Je veux dire à cet homme qu'il m'apprend la résistance.
Je veux dire à cet homme qu'il m'apprend la dignité.
Je veux dire à cet homme que Gandhi lui sourit.
Je veux dire à cet homme qu'il est grand,
et à ses enfants : soyez fiers de votre père.
Mais parce que cette merde était en réalité la leur,
les
autorités ont eu une autre réponse.
Elles ont pointé le canon d'un
révolver sur Guilherme.
Devant sa fille.
Devant l'enfant.
Nous sommes dimanche.
Les cloches sonnent dehors.
Il
est enfermé.
Nous en sommes là.
Comment finira cette histoire ?
Parce que nous, nous avons encore
la parole et la liberté
de nos actes,
GUEULONS !
Si vous ne l'avez pas encore fait, merci de signer la pétition, c'est ici.
Si vous ne
l'avez pas encore fait, postez aujourd'hui la carte postale, c'est ici.
Vous y trouverez la photo, si elle n'était pas jointe au dernier mail
que vous avez reçu.
Postez la carte aujourd'hui, elle partira demain aux aurores.
Vers ceux qui obligent à parler avec la merde.
Vers ceux qui
défoncent les portes.
Vers ceux qui pointent les fusils devant les
enfants.
Dans cette France, la nôtre.
Thierry